L’univers étourdissant des mobiles
Une fois qu’on a mis les doigts dans la création de sculptures mobiles artistiques, il est difficile de ne pas s’impliquer avec plus de passion encore.
C’est même envoûtant. On a l’impression de vivre dans un autre espace. Toutes ces pièces qui tournent et virevoltent nous font redresser la tête.
Laisser faire la hasard
Des traits, des ronds, des entrelacements inextricables… Je laisse donc dessiner ma main avec seulement l’intention d’un nouveau mobile. Je la laisse me surprendre. Puis j’observe ce qu’il en est, et à partir de là, j’essaie de tirer une organisation, une arborescence et je calcule les équilibres.
La série des mobiles « poissons »
Mais pour la sculpture mobile du banc des poissons argentés, je n’en étais pas encore là. C’était une construction beaucoup plus logique. Quelque chose en moi n’avait pas encore acquis cette sorte de connexion pour dessiner librement des mobiles. il me manquait encore du savoir-faire et du faire.
J’avais dessiné un poisson, un peu comme si on lui avait enlevé les arêtes. Un dessin quelque peu original et l’idée d’un mobile poisson m’inspirait encore. J’en avais déjà réalisé plusieurs sur ce thème.
Mais cette fois, je voulais tester autre chose: un banc de poissons se laissant aller dans le mouvement des vagues avec des changements de directions, des rotations, etc.. Je voulais imiter ces bancs de poissons qui nagent tous dans une seule direction comme « un poisson monolithe » qui subrepticement se dispersent, avant de reprendre leur place comme si rien ne les avait perturbés.
Autant il m’a été facile de provoquer leur dispersion à la moindre perturbation, autant il m’a été difficile de faire en sorte qu’ils s’alignent tous sur un même plan une fois le dérangement passé. Les réglages doivent être précis.
Un travail d’horloger pour parvenir à ce résultat pour cette sculpture mobile artistique.